DES IDELS QUI FONT LEUR TOURNEE AUTREMENT

Le choix du mode de déplacement est crucial pour une IDEL, qui passe une majeure partie de sa journée à se rendre de domicile en domicile. Son véhicule doit donc non seulement combler les besoins propres à sa tournée et à son exercice mais également à son confort et ses envies. Et celle-ci évoluent ! Ainsi, la voiture thermique, longtemps privilégiée car permettant de couvrir de longues distances et de transporter le matériel, a aujourd’hui moins le vent en poupe. Les IDEL sont de plus en plus nombreux à souhaiter se tourner vers un autre mode de déplacement. Véhicule électrique, deux-roues… Tour d’horizon avec 3 IDELS qui ont sauté le pas.

Virginie convertie à la voiture électrique

Cela fait plus de deux ans que Virginie, infirmière libérale dans une commune semi-rurale du bassin parisien couvrant 100 000 habitants et de nombreux petits villages, a fait le choix de rouler en voiture électrique. Parce qu’elle en avait « assez de faire la queue à la station essence toutes les semaines », elle teste le véhicule électrique d’un proche et « est conquise », d’abord en raison du confort et du silence de conduite. « Pour bien des IDEL, la voiture est notre outil de travail, voire notre bureau car on y passe énormément de temps. Pour ma part, je parcours entre 100 et 150 km par jour. Rentrer dans une bulle de calme entre deux visites est extrêmement appréciable ! »

Si notre IDEL, qui a opté pour un petit modèle en location longue durée, regrette que le prix à l’achat soit encore trop important, elle explique en sortir néanmoins gagnante financièrement : « la révision est très peu coûteuse et une charge totale de batterie me revient à 5.20 euros contre 90 euros pour un plein d’essence ! »

Toutefois, on ne parcourt évidemment pas la même distance et la question de l’autonomie de la batterie est un vrai sujet : « je dois brancher mon véhicule toute la nuit pour le recharger complétement et faire ma tournée sereinement le lendemain. D’autant que l’autonomie affichée diffère souvent de l’autonomie effective. En outre, des fonctionnalités comme le chauffage, la climatisation ou le bluetooth vont participer à vider la batterie plus rapidement. » La charge demande donc une certaine anticipation « d’autant que les infrastructures ne suivent pas, notamment en matière de bornes de charge rapide, regrette Virginie. C’est donc à prendre compte. »

Pour autant, notre IDEL « dresse un bilan général extrêmement positif » et ne reviendrait en arrière pour rien au monde ! Mais elle conseille à ceux qui souhaiteraient se lancer « de porter une grande attention à l’autonomie pour qu’elle soit en adéquation avec les besoins. »

Quand Marion combine les modes de transport alternatifs

Marion est IDEL à Uzès (Gard) et dans les villages périphériques. Et en matière de transports alternatifs, on peut la qualifier de convertie puisqu’elle roule exclusivement à l’électrique depuis deux ans en combinant SUV pour les longs trajets et sa vie personnelle, vélo pour sa tournée du soir et longboard (planche à roulettes de taille supérieure à celle d’un skateboard classique) pour arpenter les ruelles de sa cité ducale.

« Que cela soit à l’entretien ou au quotidien, je rentre clairement dans mes frais avec ma voiture électrique. La révision me revient à environ 50 euros par an et la recharge de 1.50 euro pour « le plein » puisque je recharge la nuit, sur une borne de ville. J’utilise moins mes freins car le modèle que j’ai permet de récupérer de l’énergie au freinage ! Ma batterie, qui me permet de faire en moyenne 500 km (550 en été et 450 km en hiver) est garantie 8 ans (tout comme la voiture). Si l’on ajoute à cela les primes de l’Etat et les dispositifs de défiscalisation, c’est éminemment avantageux ! » Bien sûr, la question du recyclage des batteries reste aujourd’hui un enjeu mais les lignes bougent petit à petit.

Côté vélo, notre IDEL rappelle qu’il en existe pour tous les goûts aujourd’hui mais préconise toutefois de bien se faire conseiller pour le choix du moteur (sécurité, robustesse, roulage progressif, silence). Pour sa part, elle couvre sans problème les 20 km de sa tournée vespérale. Quant au longboard, Marion reconnaît que « c’est une solution peu démocratisée et originale ! » Mais grâce à la version électrique, qui est très stable et lui offre entre 20 et 40 km d’autonomie, elle peut gérer la vitesse et le freinage grâce à une manette, sans donner de coup de pied. « En ville, ça règle le problème du stationnement et on n’arrive pas essoufflée et en nage chez les patients. »

Quelle que soit la solution qu’elle adopte en fonction de ses besoins, notre uzétienne reconnaît que « c’est un investissement à l’achat (vite rentabilisé) et cela demande une organisation pour s’assurer que la batterie est chargée et prête à l’emploi. Mais c’est bien peu contraignant au regard de la liberté, du confort, du silence que cela offre. »

Le deux-roues de la liberté de Sylvia

Enfin, les deux-roues sont une alternative envisageable en fonction du lieu et du mode d’exercice. Ainsi, dans le cadre d’un exercice citadin, cela peut-être la réponse aux problèmes de circulation et/ou de stationnement. Sylvia, qui exerce en agglomération alsacienne, fais sa tournée en scooter depuis plus de huit ans, lui permettant de gagner une heure chaque jour : « En ville où les domiciles sont proches les uns des autres, ce moyen de transport permet un gain de temps notamment aux heures de pointe : on peut remonter les files de voitures et démarrer en premier au feu rouge. On ne perd pas de temps pour trouver une place. C’est également plus rapide pour repartir ou faire demi-tour si l’on s’est égaré. »

Pour elle, les bénéfices portent également sur le bien-être et le confort : « cela offre un sentiment de liberté et permet de s’aérer entre les visites. L’été, lorsqu’il fait chaud et que l’on parcourt une courte distance, la climatisation n’a pas le temps de rafraîchir l’habitacle de la voiture. Être à l’air libre est alors particulièrement agréable ! Et enfourcher son deux-roues est beaucoup moins fatigant que monter et descendre de voiture à chaque visite. D’ailleurs, quand je reprends la voiture par temps de froid ou de pluie et après une longue période de scooter, la première tournée est particulièrement pénible. » Et si notre IDEL reconnaît que l’usage du deux-roues demande une attention accrue sur la route, elle en souligne néanmoins le caractère écologique « c’est beaucoup moins polluant qu’une voiture ! » et économique « le plein d’essence est beaucoup moins onéreux et on le ressent sur le budget ! »

 

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