EN CAS D’AGRESSION, QUELLES DEMARCHES ?

En cas d’agression, malgré la crainte de représailles, il est conseillé d’un point de vue judiciaire, de porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie afin de faire constater l’agression dont l’infirmier libéral a été victime. « Mais contrairement aux médecins, les infirmiers portent rarement plainte, regrette Abdel Benamara président du Conseil Département de l’Ordre Infirmier de la Seine-Saint-Denis et IDEL à Bagnolet. Pourtant aujourd’hui les démarches sont facilitées. » Et d’ajouter : « Personnellement on m’a volé ma voiture dans laquelle il y avait mes feuilles de soins. J’ai déposé plainte et j’ai prévenu ma Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Le dépôt de plainte est d’ailleurs nécessaire pour faire fonctionner les assurances. »

Pour obtenir réparation du préjudice, l’infirmier doit ensuite se porter partie civile. L’Ordre des infirmiers peut d’ailleurs se constituer partie civile à ses côtés voire se substituer à lui en cas de crainte de représailles. Les sanctions sont aggravées en cas de violences à l’encontre d’un professionnel de santé. Il existe également des mesures alternatives comme des conciliations ou des médiations. Il est aussi possible de faire la commission d’indemnisation des victimes.

Il est par ailleurs recommandé de signaler le fait de violence sur le site de l’Observatoire des violences aux infirmiers. Ce site est accessible via celui de l’Ordre des infirmiers ou des Unions Régionales de Professionnels de Santé (URPS). « Lorsqu’on signale un fait de violence sur le site de l’ordre, l’ONI peut offrir un soutien et un accompagnement par les pairs », rapporte Abdel Benamara.

C’est important car lorsqu’on a été victime de violences, il ne faut pas rester seul. Les infirmiers peuvent être mis en contact avec le référent violence de l’Ordre, présent au sein de chaque département ; ils peuvent obtenir des conseils d’avocat ou encore d’association d’aide aux victimes.

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