Les IDEL sont formés pour être de très bons soignants mais pas pour gérer une entreprise. Or, le cabinet infirmier en est une. En effet, leur formation initiale ne comprend aucun cours sur l’exercice libéral en tout que tel.
Il est essentiel de savoir gérer un budget, c’est-à-dire de connaître le total de ses dépenses pour savoir combien il faut gagner et donc travailler, ainsi que le montant correspondant à provisionner. Sachant que plus on travaille, plus on gagne de l’argent, plus on paie de charges l’année suivante et moins l’on peut… s’arrêter ! La règle d’or est de mettre de côté 50% de ses revenus et de se bloquer des créneaux horaires pour faire régulièrement sa facturation et pointer les remboursements des caisses et des mutuelles. Avec comme corollaire, l’obligation de suivre, au minimum lors de la signature de chaque nouvel avenant conventionnel, une formation à la nomenclature et à la cotation.
Par ailleurs, les IDEL ont tendance à négliger la dimension contractuelle qui les lie à leurs confrères au sien du cabinet. Les choses se font à la confiance, ce qui s’avère très périlleux en cas de désaccord et de séparation. C’est pourquoi il est essentiel de rédiger un contrat adapté qui précise les modalités de collaboration, d’association, de cession et de remplacement et non selon un modèle type.
Même chose en ce qui concerne la comptabilité : il est impératif de la confier à un expert-comptable spécialiste des professions médicales conventionnés qui connaisse bien les abattements auxquels elles ont droit et soit capable de conseiller l’IDEL en matière de budget prévisionnel.
Vous savez tout, à vous de pratiquer 😉