COVID-19 : BIENTOT UN TEST DE DEPISTAGE SUR SON SMARTPHONE ?

Des chercheurs français travaillent à la mise au point d’un test à faire directement via son téléphone portable avec l’aide d’un professionnel.

À Lille, dans le nord de la France, des chercheurs travaillent à la mise au point d’une nouvelle manière de dépister la Covid-19. Avec ses équipes, Sabine Szunerits, professeure des universités à Lille, a mis au point une technique permettant de faire une lecture électrochimique d’un prélèvement. Le tout, directement via son téléphone portable.

Un outil de diagnostic rendu possible grâce à un smartphone, une clé USB et une bandelette de détection. En dix minutes, et sans bouger de chez soi, chacun pourra savoir s’il est ou non contamine par la Covid-19.

Les molécules virales analysées

Comment ça fonctionne ? Interrogée par franceinfo, la chercheuse explique que ce système repose sur un téléphone portable au bout duquel une clé USB est connectée.  Une petite bandelette est ensuite ajoutée sur laquelle le patient a placé une goutte d’échantillon. Le prélèvement réalisé est, pour le moment, nasopharyngé avec l’aide d’un professionnel. Sur le récepteur, un capteur récupère les molécules virales, la protéine de Spike est celle qui est reconnue par le dispositif et qui modifie alors le signal électrique. “Au bout de dix minutes, vous saurez si vous êtes négatif ou positif. C’est un spécialiste qui doit prendre votre échantillon. On est en train d’améliorer la procédure et si tout va bien il sera possible de faire ce test avec la salive. On est en train de confirmer ces tests avec des PCR”, détaille Sabine Szunerits, attachée à l’Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie.

Une courbe s’affiche sur l’écran et indique alors le résultat, pour le moment, c’est à un professionnel de l’interpréter pour prendre connaissance d’une éventuelle contamination. Pour l’avenir, l’équipe souhaite développer et adapter le dispositif afin de permettre une analyse à partir d’un test salivaire.

Bientôt commercialisé ?

Pour le moment, des tests cliniques ont été réalisés et le dispositif pourrait être opérationnel dans quelques semaines. La scientifique assure que les résultats des concordances avec des tests PCR négatifs et positifs est de 88%. Afin de le diffuser au grand public, ce dispositif doit maintenant être mis en place en collaboration avec un industriel afin de le développer à plus grande échelle. “On a quelques pistes en France et on espère vraiment que cela va se concrétiser rapidement parce que l’enjeu est très gros. Nous n’avons pas encore pris contact avec le gouvernement, mais si nous ne trouvons pas d’industriel nous prendrons contact avec lui”, conclut la chercheuse lilloise.

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