PANSEMENTS : LES DERNIERES NOUVEAUTES MISES SUR LE MARCHE

Si la crise du Covid-19 a quelque peu perturbé les agendas et la recherche-développement chez les fabricants, de nouveaux dispositifs ont toutefois fait leur apparition sur le marché ces derniers mois. D’autres seront lancés prochainement. En voici une petite sélection.

LES HYDROFIBRES

Parmi les nouveautés, Coloplast a lancé, fin mai, un pansement hydrofibre à haut pouvoir d’absorption, Biatain Fiber, dont les indications sont identiques à celles de l’Aquacel Extra de Convatec (plaies modérément à fortement exsudatives, superficielles ou profondes/cavitaires). Pris en charge par l’Assurance Maladie, composé de fibres BiCo (polymères bicomposant) et de fibres CMC, et plus absorbant que le Biatain Silicone, « il absorbe et retient les exsudats, même sous compression, pour réduire le risque d’accumulation et minimiser le risque de fuites », pointe le fabricant. Grâce à son gel cohésif, il « maintient un environnement humide favorisant la détersion autolytique ». Autres caractéristiques : une rétraction « minimale » au contact de l’exsudat pour maintenir « un contact étroit avec le lit de la plaie » et réduire la formation d’espaces morts. Il est disponible sous forme de mèche ou de compresse.

LES HYDROCELLULAIRES

Le Laboratoire Marque Verte a quant à lui enrichi sa gamme d’hydrocellulaires, en jin dernier, avec l’Absorfoam SB, pansement « mousse sans bord, pour améliorer la prise en charge des palies chroniques ou aiguës du bourgeonnement à l’épidermisation en garantissant un fort pouvoir d’absorption et un retrait atraumatique. Rectangulaire et, comme l’Aquacel foam, découpable, il a pour originalité d’être proposé en tailles S, M et L « pour faciliter la prescription et la délivrance chez le pharmacien », précise le fabricant. Doté d’une couche de silicone, il doit être associé à un système de fixation pour être maintenu en place.

UrgoStart Plus Border, apparu sur le marché en janvier 2020, est indiqué pour les ulcères de jambe, les plaies du pied diabétique et les escarres qui, en moyenne mettent « 210 jours à cicatriser », rappelle l’entreprise. « Il déterge grâce à ses fibres poly-absorbantes », « absorbe grâce à sa couche de super-absorbant » et « réduit de 100 jours en moyenne le temps de cicatrisation par rapport à l’utilisation de pansements neutres », grâce à une trame non occlusive au contact de la plaie, appelée « matrice TLC-NOSF » (polyester avec particules hydrocolloïdes + « Nano oligo saccharide factor »). Celle-ci agit sur les deux facteurs locaux retardant la cicatrisation : l’excès de MMPs et un réseau vasculaire défaillant. La Haute Autorité de Santé (HAS) reconnaît l’intérêt majeur du dispositif en lui accordant une amélioration du service attendu (ASA) de niveau III (dans l’ulcère du pied chez le patient diabétique).

Lhomann & Rauscher a lui aussi étendu sa gamme d’hydrocellulaires siliconés à absorption importante avec Suprasorb P Sensitive Multisite. Il est indiqué dans le traitement des palies modérément à fortement exsudatives. Sa forme ovale convient aux plaies de localisation difficile, notamment aux articulations. S couche en silicone et en polyuréthane au contact de la plaie lui permet d’être repositionnable sans perdre son adhésivité, et de minimiser la douleur et le traumatisme de la plaie et de la peau péri lésionnelle. L’entreprise proposera très prochainement des produits de forme adaptée au talon et au sacrum.

Le laboration Hartmann va quant à lui compléter, à la rentrée, sa gamme HydroTac Comfort (hydrocellulaires composés d’une mousse de polyuréthane et d’une interface en gel d’eau) avec le lancement de HydroTac Border Multisites, de forme ovale (13×16 cm) ou ronde (11.5 cm de diamètre). Il sera doté d’un adhésif en film de polyuréthane, pour un bon maintien en milieu humide (y compris en balnéothérapie). Il sera recommandé pour les plaies aiguës et chroniques.

A noter par ailleurs, depuis septembre 2019 : le RespoSorb Silicone Border, du laboratoire Hartmann. Cet hydrocellulaire adhésif contient des polymères super absorbants. Il est indiqué pour les plaies aiguës comme chroniques présentant des exsudats modérés à abondants. Recommandé comme pansement primaire et secondaire, il est doté d’une bordure adhésive et d’une interface en silicone. Inscrits à la LPPR, il est disponible dans cinq tailles différentes, avec une version non adhésive, « RespoSorb Silicone ».

LES IRRIGO-ABSORBANTS

Depuis avril dernier, l’HydroClean Advance Cavity, indiqué pour la détersion et l’assainissement des plaies profondes et cavitaires, convient pour les plaies aiguës ou chroniques, exsudatives ou sèches, infectées ou non. Il a l’allure d’un coussin et ne se découpe pas. Rond, ovale ou carré, il est disponible en cinq tailles différentes. Comme les autres pansements de la gamme HydroClean, il est composé d’un gel irrigo- absorbant (particules de polyacrylate imprégnées de solution de Ringer) qui « élimine la fibrine et la nécrose », « stoppe les bactéries et levures qui empêchent la cicatrisation » et « favorise le bourgeonnement rapide ». Remboursé, il est possible d’appliquer plusieurs pansements afin de recouvrir la plaie et de les maintenir en place avec un filme de polyuréthane adhésif.

LES TEXTILES

Enfin, InterDry, de Clolplast, est disponible depuis cette année sous forme de rouleau ou de compresse. Ce produit textile en polyester peut être utilisé comme protection pour la peau dans la prise en charge des intertrigos, ces réactions cutanées au niveau des plis et/ou autres zones de contact peau contre peau (érythèmes, macérations, brûlures/démangeaisons, dermabrasions et lésions satellites). Doux, il se place au fond des plis, absorbe l’humidité liée à la transpiration, réduit les frictions et traite les éventuelles infections grâce à son complexe argentique. Il « peut réduire les odeurs en cinq jours », note l’entreprise, qui précise qu’il « n’est pas encore disponible en ville mais le deviendra dans les prochains mois », si possible à la rentrée. De classe III, il ne sera toutefois pas remboursé.

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