QUELLE VOITURE POUR SA TOURNEE ?

L’IDEL et sa voiture, c’est une histoire au quotidien. Le choix de son véhicule dépend des besoins de chacun et des spécificités de son exercice. Mais ce choix n’est pas une mince affaire et de nombreux critères entrent en compte : type de voiture, financement, fiscalité…

Le choix du véhicule dépend avant tout de l’utilisation que l’on va en faire. Le premier travail à effectuer est donc de rationaliser une démarche qui ne l’est pas toujours. Or ici, c’est l’usage professionnel de chacun qui doit être déterminant. Il est donc important de bien identifier ses besoins en fonction de ses tournées. Pour préparer son choix de véhicule, il faut étudier quatre principaux critères : la taille du véhicule, son équipement, la sécurité et la motorisation.

Quelles caractéristiques ?

Que la tournée se fasse en zone rurale, urbaine ou périurbaine, la question du gabarit de la voiture est la même pour tous les infirmiers libéraux : au cours de leur journée, ils doivent se garer, monter, descendre de leur véhicule à de très nombreuses reprises. Ce besoin permet déjà d’objectiver une première description du véhicule : il doit être maniable, de taille petite ou moyenne pour le stationnement, et la position de conduite doit être assez haute pour minimiser les efforts et les mouvements pour les entrées/sorties fréquentes. Ce portrait-robot dessine en creux une catégorie de véhicule qui, par chance, connaît une croissance exponentielle de l’offre ces dernières années : les SUV citadins ou de gamme moyenne. Vous n’aurez que l’embarras du choix… et de quoi allier l’utile à l’agréable. Le choix d’un véhicule professionnel n’exclut pas le coup de cœur !

1 – Confort, indispensable

Outre le gabarit, le choix doit aussi tenir compte du confort. Les IDEL parcourent nombre de kilomètres : il leur faut donc un siège confortable et réglable, mais également un véhicule dont les réglages de suspension leur assurent un confort sur la durée. Cela dépend beaucoup de chacun : certains ne supportent pas des suspensions molles tandis que d’autres sortiront pliés en deux de véhicules à la tenue de route remarquable, mais au confort similaire à un kart. Il ne faut donc pas hésiter à demander à faire un essai de longue durée avant d’acheter le véhicule visé.

2 – Equipement, pratique

L’équipement est également important. Or les véhicules peuvent disposer aujourd’hui de fonctions automatiques sur de nombreuses fonctions : phares, essuie-glaces, climatisation, déverrouillage mains libres sans clés, etc… Autant de bonus dont on ne peut plus se passer une fois que l’on y a goûté et qui se révèlent être de vrais plus au quotidien.

En parlant d’automatisme, la question du choix du type de boîte de vitesse, automatique ou manuelle, est également digne d’attention. La boîte automatique a longtemps été boudée en France. Il est vrai qu’elle permettait une conduite ni dynamique ni agréable et qu’elle augmentait la consommation d’essence. La donne a changé et tous ces défauts sont aujourd’hui gommés : qui en a essayé une ne peut plus revenir en arrière. Les ventes de boîtes automatiques augmentent d’ailleurs fortement.

Du côté de la sécurité, des fonctionnalités d’aide à la conduite (régulateur de vitesse, surveillance des angles morts, systèmes de maintien sur la voie) peuvent également être utiles, surtout, là encore, pour aider le conducteur au cours d’une longue journée passée sur la route. Le régulateur/limiteur de vitesse permet en outre de préserver les points de son permis de conduire : indispensable pour continuer à travailler et éviter la « punition » de la voiturette sans permis.

3 – Motorisation, pas négligeable

Si la plupart des critères précédents concernent tous les infirmiers libéraux quel que soit leur type de tournée, la question du moteur et de la consommation, elle, diffère selon l’exercice, et il faut prendre en compte beaucoup de paramètres. En ville, par exemple, il peut y avoir des restrictions de circulation en cas de pics de pollution. Il faut donc privilégier les véhicules propres exempts de restrictions comme les véhicules électriques, hybrides ou essence modernes. Ces motorisations sont en outre moins impactées par des arrêts fréquents au fil des visites. A la campagne ou dans des zones géographiques étendues, où l’infirmier parcourt 200 ou 300 kilomètres quotidiennement, le choix d’une motorisation diesel est tout à fait rationnel, encore aujourd’hui.

4 – Achat ou location, telle est la question ?

Vous avez choisi votre véhicule idéal, reste maintenant à définir la manière dont vous allez le financer. La question se résume, dans les grandes lignes, à une alternative : l’achat ou la location, quelles que soient les options envisagées – crédit ou comptant, avec ou sans apport, location longue durée ou avec option d’achat…

De manière générale, l’achat du véhicule, qu’il soit neuf ou d’occasion, nécessite que l’on connaisse de près le marché pour pouvoir négocier l’opération, d’abord à l’achat, puis à la revente. Pour ceux que cela rebute, l’option locative peut être une bonne alternative : cela revient à payer un loyer en fonction de l’usage du véhicule. Mais attention, location oblige, la réparation des dommages que subira le véhicule pendant les deux, trois, quatre ans de location sera facturée in fine…. sauf si cela est prévu dans le tarif de location.

Parlons aussi “fiscalité”

En matière de fiscalité, le statut libéral est particulièrement avantageux, les professionnels libéraux étant en effet exemptés de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Pour le reste, la fiscalité est la même quel que soit le modèle de financement choisi (achat ou location). Attention toutefois au taux d’émission de CO2, car cela joue fortement sur le malus qui pèse de plus en plus sur la valeur des véhicules neufs.

A noter qu’une partie des frais inhérents au véhicule peut être considérée comme une charge de la structure : il est donc possible de déduire une partie de son loyer et de ses charges (à préciser à votre comptable).

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