QUID DES « PANSEMENTS INTELLIGENTS » ?

La recherche en la matière se poursuit. La startup Grapheal, hébergée par le CNRS de Grenoble, a ainsi mis au point un pansement intelligent à base de graphène, un nanomatériau biostimulant qui accélère la cicatrisation des plaies chroniques. « En plus de soigner, ce pansement nouvelle génération intègre un biocapteur qui renseigne à distance l’équipe soignante de l’état de la plaie sans qu’elle ait à enlever le pansement, détaille l’entreprise dans un communiqué de presse diffusé en octobre dernier. Ce dispositif permet donc de combiner thérapie et monitoring dans un même système. » Et ce, à l’hôpital comme à domicile. La startup a lancé une levée de fonds pour financer les premiers essais cliniques, programmés pour 2020.

D’autres « pansements intelligents » ont fait leur apparition. Un récent dispositif développé par des chercheurs de l’université des sciences et techniques de Chine peut ainsi détecter (par changement de couleur) une infection, en mesurer l’intensité, mais aussi alerter sur la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques pour, ensuite, délivrer directement le bon traitement. Autre exemple : la startup Spinali Design, basée en Alsace, a mis au point un pansement connecté, issu d’un partenariat avec l’Inserm de Strasbourg. Dédié aux personnes à risque ou porteuses de plaies profondes, il émet un signal lumineux en présence de bactéries pathogènes, plus ou moins fort en fonction de l’intensité de l’infection. Un certain nombre de pathogènes peuvent être immédiatement traités par le pansement lui-même grâce à un agent antimicrobien intégré dans le tissu. Le suivi s’effectue sur smartphone, via une application dédiée, qui réceptionne les informations transmises en Bluetooth par le pansement. Le produit n’est toutefois pas encore commercialisé.

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